La collecte de grains meilleure que prévue en France

On l'annonçait en mai à 63 q/ha. Le rendement du blé tendre devrait finalement se situer plutôt aux alentours de 66 q/ha, les précipitations du mois de juin ayant offert de bonnes conditions de remplissage. La casse est ainsi limitée, la production ne subissant un recul que de 7 %.

Si les rendements restent très hétérogènes, la qualité apparaît toutefois satisfaisante. Les taux de protéines dépassent 11 % dans la plupart des cas. Les poids spécifiques sont généralement supérieurs à 78 kg/hl. L'incertitude réside sur les temps de chute de Hagberg pour les parcelles récoltées après les conditions fraîches et humides de la deuxième quinzaine de juillet. Des cas de grains germés ont même été signalés. Conséquence de rendements et/ou de surfaces en fortes baisses, le blé dur, l'orge et le pois sont les cultures les plus en recul cette année. Le pois n'affiche qu'une production de 700 000 t (contre encore 1,1 Mt l'année dernière). Avec 8,8 Mt, la production d'orge est largement en-dessous de la moyenne quinquennale. Elle présente, cependant, une qualité brassicole de très bon niveau, avec des taux de protéines compris entre 9,5 et 11,5 %. Enfin, la production de blé dur passe de 2,5 à 2,1 Mt.

Ce sont les oléagineux qui tirent profit des retraits de surfaces observés pour les céréales. A titre d'exemple, le colza voit sa production croître (de 4,8 à 5,3 Mt) en maintenant quasiment ses rendements (à 32,5 q/ha), en dépit de la sécheresse printanière. Des records départementaux sont même enregistrés au nord de la Seine. La qualité est dans les cordes habituelles.

Renaud Fourreaux